Le cimetière mérovingien de Criel sur Mer (8)

Publié le par Phil

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Rapport général de la fouille de 1990

C'est un cimetière de taille moyenne d'environ 300 à 350 fosses qui contient environ 400 à 500 sépultures. Il a un développement elliptique dont l'assiette correspond à 1200 mètres carré. Il est limité à l'Est et au Nord par deux ruptures de pente qui forment un petit éperon. Un ancien chemin gravit la pente Nord, il semble suivre la crête de cette rupture pour ensuite longer la nécropole sur sa face Ouest.
La majorité des quarante inhumations fouillées sont orientées Ouest-Est avec quelques exceptions S.O. -N.E. qui semblent être les plus anciennes.
Les offrandes funéraires ont été essentiellement découvertes dans les rangées Sud. Elles s'échelonnent surtout durant le VIe et VIle siècle. Les défunts semblent, à cette époque, être inhumés dans un coffre de planches calées par de gros silex et de galets
Sur les marges de la nécropole les tombes contiennent des squelettes bien conservés avec peu ou sans mobilier. Elles se développent largement vers le Nord. Un plus grand nombre de réutilisations de fosses est constatée.
Le nombre des sépultures entre 400 et 500 est parfaitement maîtrisable et permettra probablement de restituer assez précisément l'évolution du cimetière. L'absence quasi-totale de fouille de nécropole du Haut Moyen-âge depuis l'Abbé COCHET, dans une région littorale comprise entre le Ponthieu et la Basse-Normandie peut être constatée. L'aménagement particulier des fosses reste à préciser.
Le remaniement des sépultures du VIe siècle compromet partiellement une étude anthropologique sur ce matériel, néanmoins le VIle et le VIlle siècles fournissent matière à une solide étude pour cette période. La variété des types d'inhumations observés à  Criel, combinée aux possibilités d'une chronologie relativement fine pour ces périodes défavorisées peut éclairer cette question.
Le sauvetage de 1990 a été mené avec des moyens financiers limités et dans des conditions assez difficiles malgré de bons contacts avec les responsables locaux. Les sondages ont été ponctuels et réalisés à la main. Un décapage mécanique de la terre végétale ainsi que la remise en état en fin de fouille par le même moyen s'avère nécessaire. On peut estimer fouiller sur deux mois par an environ 150 inhumations.

 

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